Titre original :
Les lois draconiennes de l’UE sur la censure des médias sociaux sont désormais officiellement applicables
La liberté d’expression est un problème – pas tant pour la population en général que pour la classe dirigeante et sa mainmise sur l’influence sociale. À l’instar de l’invention de la presse à imprimer qui a entraîné une révolution de l’information au Moyen Âge, l’internet a créé une plateforme mondiale à laquelle presque n’importe qui sur la planète peut accéder et s’adresser, hypothétiquement, à des millions, voire des milliards de personnes. Ce niveau de partage de l’information est sans précédent dans l’histoire de l’humanité et il n’est donc pas surprenant que les gouvernements et les mondialistes veuillent pouvoir filtrer ce qui est dit et ce qui est entendu à leur profit.
À cette fin, la Commission européenne, utilisant l’événement du Covid comme une couverture pratique, a annoncé l’adoption de la « loi sur les services numériques » (DSA) au début de l’année 2022. Le DSA a été présenté comme un outil permettant à l’UE de « freiner » le pouvoir des entreprises de médias sociaux, mais en réalité son objectif principal est de donner à l’UE une préséance juridique pour forcer les entreprises de Big Tech à appliquer les normes de censure de l’UE à leurs plateformes, même si elles ne sont pas des entreprises basées en Europe. En d’autres termes, l’objectif est de forcer l’ensemble du monde occidental à accepter la gouvernance européenne du discours en ligne tout en ignorant les frontières nationales et les protections constitutionnelles.
À l’instar de la « grande muraille de feu » chinoise, l’UE prévoit d’utiliser le DSA comme moyen de fermer l’accès national aux sites web et aux contenus incriminés. Mais là où la situation de l’UE est unique, c’est qu’elle se concentre également sur le contrôle de la liberté d’expression en dehors de l’Europe. En d’autres termes, l’information et les discours des non-Européens pourraient toujours être considérés comme une menace pour leurs sensibilités gauchistes et être invoqués comme motif pour sanctionner un site web.
Cela signifie, par exemple, qu’une version (censurée) de Twitter favorable à l’UE pourrait ne pas être autorisée à fonctionner, non pas en raison d’informations partagées par des Européens, mais en raison d’informations partagées sur Twitter en dehors de l’Europe. L’UE ne sera pas satisfaite tant que tous les autres pays ne suivront pas les mêmes règles en ligne qu’elle.
Ces règles incluraient les restrictions de l’UE en matière de « discours haineux » et de « désinformation ». N’oubliez pas que dans de nombreuses régions d’Europe, utiliser les mauvais pronoms pour désigner une personne transgenre est considéré comme une incitation à la haine punissable, et qu’indiquer que les masques médicaux sont inutiles pour arrêter la transmission du virus est considéré comme de la désinformation dangereuse. Les faits scientifiques n’entrent pas en ligne de compte dans ces décisions, qui sont purement politiques.
Elon Musk et Twitter ont été cités comme cibles du DSA. Les fonctionnaires de l’UE ont publiquement affirmé avec une certaine vigueur qu’ils trouveraient un moyen de forcer Musk à se conformer à leurs tabous politiques. Twitter fait partie des dizaines de signataires du « Code de pratique renforcé 2022 sur la désinformation » de l’Union européenne, un cadre d’autorégulation pour lutter contre la désinformation lié au DSA.
Le code de désinformation 2022 contient une série de 44 « engagements », dont certains sont subdivisés en « mesures ». Lorsqu’une entreprise devient signataire, elle soumet un document de souscription identifiant les Engagements (et, plus spécifiquement, les Mesures) auxquels elle souscrit. Le document de souscription de Twitter de juin 2022 indique que Twitter s’est engagé, entre autres, à : « définancer la diffusion de la désinformation et de la mésinformation », « empêcher l’utilisation abusive des systèmes publicitaires pour diffuser de la désinformation ou de la mésinformation » et « mettre en place ou renforcer davantage les politiques visant à lutter à la fois contre la désinformation et la mésinformation. »
Qui détermine ce qui constitue de la « désinformation » ? Un groupe de bureaucrates sans visage et non élus, à l’autre bout du monde, loin du siège de Twitter. La manière dont Musk compte satisfaire aux exigences du DSA sans écraser la nouvelle vague de liberté d’expression sur le site n’est pas tout à fait claire. En théorie, des armées de signaleurs de masse opérant depuis des pays comme l’Allemagne peuvent désormais rechercher des tweets qu’ils n’aiment pas aux États-Unis et faire en sorte que les messages soient effacés ou les comptes verrouillés et bannis, même si l’information présentée est factuellement exacte.
Ce que l’UE considère comme des « discours haineux » et de la « désinformation » repose sur une idéologie et un fanatisme d’extrême gauche, et non sur des lignes directrices clairement définies et raisonnables. Ce que les progressistes considèrent comme acceptable aujourd’hui sera finalement interdit demain. S’adapter à leurs règles signifie abandonner tout semblant d’environnement libre. Il n’y a pas de liberté d’expression en Europe.
Thierry Breton, l’actuel commissaire au marché intérieur de l’Union européenne et membre du Forum économique mondial, a tweeté cette semaine son enthousiasme pour l’application légale officielle du DSA, affirmant qu’il « rendrait l’internet plus sûr pour tout le monde ».
Mais de quelle menace le public est-il sauvé ? D’un préjudice moral ? L’idée que les gouvernements sont les gardiens de la liberté d’expression est absurde, car tous les gouvernements cherchent naturellement à restreindre les libertés jusqu’à l’extrême limite tolérée par le public. Les élites politiques ne sont pas des protecteurs, mais des prédateurs, toujours à la recherche de la prochaine parcelle de liberté qu’ils peuvent arracher avec leurs mâchoires.
Source :
https://www.aubedigitale.com/les-lois-draconiennes-de-lue-sur-la-censure-des-medias-sociaux-sont-desormais-officiellement-applicables/
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